Comment prévenir un AVC ?

Il suffit d’énoncer ces trois lettres pour que les visages se ferment. L’accident vasculaire cérébral fait peur. Aussi fréquent que l’infarctus du myocarde, il reste la première cause de handicap acquis chez l’adulte et la deuxième cause de décès. Même s’il frappe toutes les quatre minutes quelque part en France, l’AVC n’est pas une fatalité. Au contraire : chacun peut diminuer son risque considérablement… Jusqu’à 80 %.

DANS QUELS CAS SE PRODUIT UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL ?

L’AVC survient lorsqu’un vaisseau sanguin se rompt ou s’obstrue dans le cerveau. Dans le premier cas, on parle d’accident hémorragique, dans le second, d’accident ischémique, le plus fréquent (80 à 85 % des AVC). 30 % des AVC engendrent un décès dans l’année qui suit. Parmi les survivants, 40 % gardent des séquelles graves. L’effet de l’attaque est toujours soudain : les signaux d’alerte apparaissent et s’accentuent en quelques minutes ou quelques heures. Les plus fréquents sont un mal de tête violent et inhabituel, une difficulté à parler, une déformation de la bouche, une perte de vision, une faiblesse ou paralysie d’un côté du corps… Il est vital de ne jamais minimiser ces symptômes et d’appeler le 15 immédiatement. Même si les troubles régressent rapidement : il peut s’agir d’un accident ischémique transitoire, signe avant-coureur d’un infarctus cérébral dans les heures ou les jours qui suivent.
Contrairement à une opinion encore largement répandue, les AVC ne frappent pas au hasard. Ils ont des causes, liées en grande partie à des maladies cardiovasculaires ainsi qu’à des habitudes porteuses de risques.

 

SUR QUELS FACTEURS DE RISQUES PEUT-ON AGIR ?

La science s’est penchée sur la question avec Interstroke, vaste étude menée dans 32 pays sur cinq continents entre 2007 et 2015, avec plus de 27 000 participants. Soit une base très solide pour étayer une conclusion majeure : 90 % des AVC sont associés à 10 facteurs de risques modifiables.
En clair, cela signifie que beaucoup d’accident sont évitables parce que les causes sont évitables. La principale d’entre elle, c’est l’hypertension artérielle, qui pèse pour 40 % du risque en France. Suivent le tabagisme, l’obésité, une mauvaise alimentation, mais aussi la sédentarité et le manque d’activité physique, la consommation excessive d’alcool, des causes cardiaques, le stress, le diabète et le cholestérol trop élevé.
Le risque d’AVC est maximal chez une personne qui combine tous ces facteurs, et ce quel que soit son âge, son sexe et la région du monde où elle habite. En revanche, éliminer un à un ces facteurs permet d’éloigner le danger. Les spécialistes considèrent que 80 % des AVC peuvent être ainsi évités.

LES BONS RÉFLEXES DE PRÉVENTION

Scientifiques, médecins, associations, autorités de santé, tout le monde dit la même chose : pour protéger ses arrières, il faut surveiller ses artères. La priorité est de contrôler régulièrement sa pression artérielle et de dépister les maladies à risque (hypertension, fibrillation…).
Les autres recommandations sont celles d’un mode de vie sain : ne pas fumer (ou arrêter !), limiter sa consommation d’alcool, pratiquer régulièrement une activité physique (au moins 30 minutes de marche quotidienne), équilibrer son alimentation (5 fruits et légumes par jour, moins de sel, moins de graisses…), contrôler son cholestérol tous les 5 ans… Une fois encore, beaucoup se joue dans nos habitudes, et notre capacité à en changer.

KLESIA PRÉSENT SUR TOUT LE PARCOURS DE PRÉVENTION DES AVC

Lors d'un colloque organisé à son initiative en octobre 2018, le Groupe KLESIA a lancé Prévention AVC, un programme d’actions centrées sur les retraités (l’âge médian du premier AVC est 65 ans) et les salariés dans les entreprises.
Avec Prévention AVC, KLESIA concrétise son engagement aux côtés des acteurs de terrain sur trois priorités : l’information/sensibilisation (ateliers, soutien apporté au bus AVC affrété en Île-de-France par l’ARS et France AVC…), l’évaluation des facteurs de risques (avec une expérimentation de dépistage impliquant une centaine de pharmacie dans trois départements), l’accompagnement des victimes et de leurs proches, via notamment le financement de séjours proposés par le groupe associatif Siel Bleu pour faciliter le maintien d’une vie sociale et/ou professionnelle après l’AVC.
Sur ce même thème de « l’après » et de la récupération, KLESIA finance intégralement deux projets scientifiques sélectionnés par la Fondation pour la recherche sur les AVC. Les travaux du Dr Charlotte Rosso visent à comprendre les différences de potentiel de récupération entre patients, afin de permettre de mieux adapter les techniques de rééducation. Le projet du Dr Julien Chuquet porte sur les possibilités d’optimisation de la récupération post-AVC par l’utilisation d’endozépines, molécules stimulant la réparation neuronale. 

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